• Le château du Souvenir

    La main au front, le pied dans l'âtre,
    Je songe et cherche à revenir,
    Par delà le passé grisâtre,
    Au vieux château du Souvenir.

    [ Théophile Gautier ]


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  • Adieu, Adieu. Ce mot écorche mes lèvres.
    Ce mot est mon salut. Mais je ne parviens à le prononcer.

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  • C'est avec plaisir que j'accepte de me soumettre à ce petit jeu.
    En suivant ton exemple, je vais donc réaliser un portrait de mes cinq sens.

    L'ouïe:
    En ce qui concerne la musique classique, au piano ce que je préfère ce sont
    l'harmonie chez Bach et Mozart mais surtout le romantisme de Liszt et
    Chopin, les tonalités mineures et les sonorités méditerranéennes de
    Scarlati. Plus généralement, les opéras et ballets ( ceux de Tchaïckovsky
    notamment). Pour les choses un peu plus contemporaines, les musiques
    planantes d'Air, le jazz de Gerschwin , la musique expérimentale chez
    Peeping Tom ou encore chez Fantomas, le rock (Massive attack). Mais aussi le
    bruit de la pluie, le grondement de l'orage et le bruissement du ruisseau.

    L'odorat:
    L'odeur de la terre mouillée après l'averse, celle de la cannelle, du thym,
    de la menthe, du romarin et du cedrat, celle du pain encore chaud, la
    senteur des vieux livres, et puis l'odeur des vieilles pierres qui règne
    parfois dans certains lieux caverneux.

    Le goût:
    Les friandises, les pâtisseries, la confiture au lait, les fruits confits
    ... enfin bref tout ce qui est sucré, les plats épicés, la cuisine
    française.

    Toucher:
    Le contact des mains sur l'argile à poterie, peindre avec ses doigts, les
    caresses sur la peau, sentir son corps nu sous un peignoir en satin.

    Vue:
    L'impressionisme de Degas, les couleurs pastels chez Monet, tous les
    tableaux de Friedrich, les photographies en clair-obscur, les paysages
    alpins, regarder défiler la campagne brumeuse depuis les vitres d'un train,
    observer depuis mon téléscope la surface calme et clairsemée de la lune, les
    films Entretien avec un vampire et Fight club.

    Je suis maintenant tentée de suivre mon idée première qui était de te
    confesser mes sept péchés capitaux. C'est donc ce que je vais entreprendre.

    La paresse:
    J'aime passer des heures à réver dans un bain chaud, les journées neigeuses
    d'hiver, je reste alité avec un bon bouquin et peut passer une journée
    entière ainsi.

    L'orgueil:
    "Fière comme une reine" dit-on, cela s'applique bien à mon cas. Je peux
    manquer parfois de modestie , notamment dans mes ambitions , qui à certains
    peuvent paraître démesurées, mais je n'ai aucun doute à ce sujet et rien ne
    m'est impossible (tiens, mon orgueil est de retour )

    La gourmandise:
    Le plus grand de tous mes péchés. C'est un de mes plus délicieux plaisirs et
    je ne peux m'empêcher de faire honneur à tout ce qui est bon.
    La luxure:
    Je le confesse, je suis une lectrice des romans interdits de Sade,
    d'Apollinaire ou bien encore de Musset. Je ne cesse d'admirer la perversité
    des personnages des Liaisons dangereuses. Je m'arrêterai ici car la décence
    m'oblige à taire le reste de mes confessions.

    La colère:
    Je suis plutôt de nature lunatique et peut basculer de la plus profonde
    tempérance à l'excessivité hyperbolique (quel joli pléonasme! )

    L'avarice:
    Loin de moi cette idée, mais j'ai un coté matérialiste qui ressort de façon
    récurrente dans ma façon de vivre.

    L'envie:
    Peut-être le seul péché que je n'ai pas à expier, je suis fairplay et sais
    me réjouir du bonheur des autres -ou du moins n'en être pas jalouse.

    Ainsi s'achève ce portrait un peu décousu.

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  •  

    Reims, ville de Province, petite mais si jolie. Reims, ma ville pour une année à présent.
    Presque un mois, un mois sans nouvelle de toi. Paraitrais que tu sois en Italie. C'est si beau l'Italie.
    Je ne te cacherais pas mon inquiètude. Aucune nouvelle de toi. Rien.
    J'ai pris un nouveau départ ici, nouvelle maison, nouveaux amis.
    J'ai entièrement dissocié ma vie à Paris de ma vie d'ici. Paris est si poétique, si belle, si hétéroclite.
    Ma vie à paris est un fantasme que je réalise chaque jour, un rêve sans cesse renouvelé.
    J'aime Paris et le romanesque qui s'en dégage. Ma chère Saint Sulpice me manque; son gnomon n'a pas vu mes pas depuis trop longtemps.
    Et ce mystèrieux Père Lachaise, cela fait longtemps que je n'en ai pas sillonné les macabres allées. C'est là qu'au détour d'un virage, j'avais croisé le Julien Sorel de ma nostalgie.
    Apparition fantôme, légère, brumeuse dans mon esprit. Une heure de communion mystique comme l'ecrivait Baudelaire.
    Je me rappelle cette après-midi au petit Carrousel: le vent balayait la place, le ciel anthracyte menaçait à tous moments.
    Oh comme je regrette ce temps là!
    Le temps où l'on montait aux arbres du Port aux Cerises, où l'on escaladait le mur de l'observatoire Camille Flammarion pour rejoindre le kiosque du parc.
    Ces après-midi d'été à lire à l'ombre des saules pleureurs.
    Nos rires, nos joies, nos pleurs et encore tellement d'autres choses.
    Tout se mêle et s'enmêle dans ma tête. Et tourne, tourne, retourne une petite ritournelle, si cruelle, si cynique:
    " Chevalier des Grieux malheureux, en a assez de tes maux impitoyables, de tes mots audacieux"
    Souvent lorsque je lève le regard, je ne vois que le pâle souvenir de tes yeux.
    Ton regard me poursuit bien souvent, bien trop loin.
    A présent, flânant parfois, errant souvent, je cherche en vain mon salut.

    A tous mes souvenirs, à tous mes desespoirs. Amen.


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  • Ennui, ennui ... Je m'ennuie.

    Je m'ennuie de ces promenades sans but, de ces larmes sans raison, des ces disputes inutiles.


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