• Sine Die

    Terreurs profondes, vous accablez mon âme
    Soupirs fébriles, si doux, si vains
    Au détour d'une pensée vous m'êtes infâmes,
    Pourtant je ne vous craint!

    Envahissant l'air de vils poisons,
    C'est dans la beauté qu'ont vos airs
    Que se trompent les malheureux Charon
    Passant sur le Styx d'une rive à l'autre de l'Enfer.


    Alors, Ô reine des nuits
    Ne chassez pas l'étrange musique
    Qui tous les soirs aux environs de minuit,
    Me déclame un Te Deum d'une langueur mystique.


    Gardez la mine fachée, l'oeil inquiet;
    Car derrière les rochers, ce n'était plus qu'un rêve
    Une ébauche d'une toile oubliée
    Peinte autrefois mais que l'artiste achève.


    Oui, telles se dessinent mes pires angoisses,
    Quand après les derniers sacrements
    Il n'y a plus rien qui ne me froisse
    Juste la froide cruauté d'un terrible châtiment.


    Aussi, c'est avec l'oeil agil et froid
    Que je refermerai mon tombeau;
    Ciguë, digitaline, Népenthès derrière moi
    Maintenant il n'y a plus de Beau.


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