• Vers décousus

     


    Pieds nus, je marche sous le ciel anthracyte.
    Sous ce ciel noir.
    La terre encore humide s 'affaisse sous mes pas.
    Aucun bruit, aucun bruissement alentour.
    Seulement les hurlements du vent dans les troncs des arbres morts,meurtris par un hiver trop long.
    Seulement un grondement lointain,sourd et grave.
    La colère gronde dans mon coeur comme les lames de fond d'une mer déchainée.
    La porte des songes est close.
    Je me souviens de cette peur sans nom, de cette peur grandissante qui balaye les âges de cette terre.
    L'aube se lève.
    Enfin.
    L'aube de mes jours se lève sur la voûtes des arbres.
    L'orée n'est plus loin.
    Le jour se flétrie, et je m'égare, dans la forêt changeante de mes humeurs.
    Les feuilles trop longtemps distillées par la pluie et le vent s'envolent.
    Et j'oublie.


  • Commentaires

    1
    Jeudi 16 Août 2007 à 21:27
    Mélange subtil...
    D'une promenade d'égarement de vos sensations sous un ciel, dans une nature où les feuilles s'envolent... Le temps semble s'y arrêter et je retrouve dans vos écrits des images qui me sont semblables. Merci de votre visite et de votre commentaire. Bien à vous chère Tara. Armanny
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