• A un passant


    "Un éclair,puis la nuit", son image ne me laisse pas en paix.
    Il n' était qu'une singulière rencontre au détour d'une allée de cimetière, le Julien Sorel de ma nostalgie, et pourtant.
    Pourtant, au milieu de cette allée, devant Colette, je songeais au passé, et m'impregnais de l'incroyable senteur d'un bouquet, posé là, devant moi, dont se dégageaient tout en discrétion, sans hâte, des traînes melliflues, des traces de violettes se faisant violence, fiancées à la capucine timide et au jasmin voilé.
    L'odeur des fleurs humides chauffées au soleil m'écoeurait un peu.

    C'est alors qu'il apparut sans s' être annoncé.
    Comme une âme hantant ces lieux.Mais il était bien réel.
    Peintre de sa profession et bohème dans son coeur.
    S'engagea alors une discussion sur tous les arts que ce monde possède. Nous décrivions les soies magenta et les cotons indigo d'une toile de Delacroix dont les incroyables reflets chatoyant dépassaient le sens strict de la réalité.
    Littérature, musique, peinture, histoire, pas un seul de ces sujets ne fut oublié.



    Puis le glas sonna, le cimetière fermait ses portes, et il me fallut le quitter.
    Chacune de ces secondes étaient un songe de plus, chaque instant m'éloignait un peu plus de la réalité.

    Je te retrouverai, un jour.


  • Commentaires

    1
    peu importe
    Dimanche 12 Novembre 2006 à 22:08
    à de forts sanglots
    "A un passant", j'ai déjà vu ca quelque part :)
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