• J'entends le grincement du manège.
    Les rouages de ma perte de contrôle.
    Lucide. Devenue translucide.
    Une petite ritournelle bourdonne à mes oreilles;
    Agaçante, cruelle, cinique:
    "Demain tu auras perdu, tout tout tout ce que tu as eu.
    Chevalier des Grieux, malheureux,
    En a assez de tes maux impitoyables
    De tes mots audacieux.
    Déjà, tu as perdu tout tout tout ce que tu pouvais avoir eu"
    Tourne ,tourne, carrousel impassible.
    Emporte mon orgueil plein d'effroi;
    J'écoute son rire amer,
    O loin, si loin de moi!
    Il éclaire ce cadavre cher,
    A toutes mes difformes lois.


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  • Je n'ai plus rien à dire. Rien à souhaiter. Ma belle et haute tour d'ivoire s'est fêlée. Et les lézardes en appellent d'autres.
    Plus profondes. Plus étendues.
    Une remise en question. De moi, de vous, de tout.
    Cycle infernal, cercle malsain, tout revient.
    Aucun pied d'albâtre pour me retenir. Je n'ai rien construit pour retenir ma chute.
    J'ai tout misé. J'ai perdu.
    L'équilibre était précaire. Me voilà de nouveau trébuchante. Oscillant au grès de mes humeurs.
    Envie de regoûter aux plaisirs qui me font oublier.
    Envie d'oublier.
    Besoin d'oublier.
    Nuits sans fins. Sans lendemains.
    Plaisirs troublant. Désirs malsains.
    Me faisant dériver de mon chemin.
    Cherche l'orgie. Cherche l'oubli.


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  • Terreurs profondes, vous accablez mon âme
    Soupirs fébriles, si doux, si vains
    Au détour d'une pensée vous m'êtes infâmes,
    Pourtant je ne vous craint!

    Envahissant l'air de vils poisons,
    C'est dans la beauté qu'ont vos airs
    Que se trompent les malheureux Charon
    Passant sur le Styx d'une rive à l'autre de l'Enfer.


    Alors, Ô reine des nuits
    Ne chassez pas l'étrange musique
    Qui tous les soirs aux environs de minuit,
    Me déclame un Te Deum d'une langueur mystique.


    Gardez la mine fachée, l'oeil inquiet;
    Car derrière les rochers, ce n'était plus qu'un rêve
    Une ébauche d'une toile oubliée
    Peinte autrefois mais que l'artiste achève.


    Oui, telles se dessinent mes pires angoisses,
    Quand après les derniers sacrements
    Il n'y a plus rien qui ne me froisse
    Juste la froide cruauté d'un terrible châtiment.


    Aussi, c'est avec l'oeil agil et froid
    Que je refermerai mon tombeau;
    Ciguë, digitaline, Népenthès derrière moi
    Maintenant il n'y a plus de Beau.


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  •    
        Jalousie imprévue et tourmente de l'amertume.
        Après une singulière situation étonamment vagabonde,s'aggravant d'astre en astre,
        La rancoeur est chose tenace,l'indolence me berce dans d'affreux remords,
        Où Jadis vendange funèbre et aujourd'hui savoureuse vengeance embrasent mes sanglots.    
        Une rancoeur toujours cachée         
        Soulève de gigantesques remous et mon humeur ne fait qu'augmenter ma peine.
        Indestructible haine qui nous ronge,
        En  pourchassant toujours le désir qui nous rend soucieux


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  • Abscense invisible.
    Déchirure.
    Je l'admirais mais il n'était que chimère, un fantôme, la paleur d'un siècle de tempête.
    Rien qu'un étrange songe qui disparait à la lueur du crépuscule.
    Il n'était que le faible espoir dans lequel j'effleurais ma sinistre délivrance.
    Une bulle d'éther chassant la vile plénitude, la cruelle solitude de ce noble océan entouré de terres gastes de richesses.
    A l'heure où s'eteindront les étoiles du firmament, lorsque sonnera le glas de l'oraison, alors je partirais, voguant vers l'horizon, vers d'autres latitudes , dans le sommeil d'une nef  toutes voiles tendues.
    Et peut être qu'un jour, lorsque le vent rapportera les échos du silence, je reviendrais portant fièrement ma bannière  sur une épave par le temps et la froide écume éprouvée.
    Mes cendres s'envoleront alors avec la brise de l'automne parmis les lambeaux des nuages de coton, balayant les vertes collines, sillonant les sombres forêts d'un continent en ruine.
    Et seulement après seront exorcisés les pauvres fantômes de mon passé.

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