• Souvenir de printemps

    Le temps s'arrête lorsque je tient ces petites billes d'or ambré, petits bouts de rien.
    Et alors je reviens à cette après midi, à cette magnifique après midi de printemps dans ce jardin où le temps avait cru bon de ne pas filer.

    Je me revois déambulant dans ces allées à l'abandon, près de toutes ces ruines romantiques , à tes cotés.
    Nous avions des airs de Nerval et de Sylvie se promenant en pays Valois près de la forêt d'Ermenonville sur les traces de La Nouvelle Héloïse.
    Assise à l'ombre des cerisiers en fleur, c'est là que je les avais comme cueilli de l'écorce , ces petites billes de sève sèche odorante. Elles miroitaient comme l'ambre parmis les fleurs roses. Leur parfum était délicieux et il se mélangeait à celui des fleurs de cerisier.
    Tout l'air était envahi de ces senteurs printannières où se mêlait également l'odeur de la terre encore humide.
    Le vent jouait avec les corolles des fleurs qui se prenaient alors dans les mèches de mes cheveux.
    Une à une tu les  en avais retiré en me disant que le cerisier pourrait jalouser ma parure.
    Quel insouciance nous avions connu en cette après midi, rien ne laissait présager les sombres moments que nous allions traverser.

    Aujourd'hui il ne me reste de ce souvenir que l'amère tristesse que laisse un songe évanoui.
    J'étais l'Adrienne fantasque de tes extravagances mais aujourd'hui je ne suis plus que Sylvie.


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