• Ses mots étaient passés à coté de moi sans m'atteindre,c'était il y a des années.
    Jamais je ne saurais lui pardonner. Lui pardonner de m'avoir laisser là, seule, pendant qu'il en faisait rire une autre.

    Du haut des fenêtres de mon coeur, j'observais ce monde qui me décevait jour après jour, ce monde devenu comme le Pacifique et que je laissais là, derrière moi, sur le quai, sous un papier de bonbon.

    Et aujourd'hui tout cela est-il en train de se reproduire?
    Cette fois-ci je ne le laisserais pas s'éloigner de moi, je refuse qu'il en fasse  rire une autre.
    Le passé blesse et rend craintif.
    Je crains de le perdre. Mais je ne peux m'empêcher de le pousser à s'éloigner.

    Triste paradoxe de ma vie. Rejetant tout ce qui m'est nécessaire. Mais jalousant tout ce que je n'ai pas.


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  • Le temps s'arrête lorsque je tient ces petites billes d'or ambré, petits bouts de rien.
    Et alors je reviens à cette après midi, à cette magnifique après midi de printemps dans ce jardin où le temps avait cru bon de ne pas filer.

    Je me revois déambulant dans ces allées à l'abandon, près de toutes ces ruines romantiques , à tes cotés.
    Nous avions des airs de Nerval et de Sylvie se promenant en pays Valois près de la forêt d'Ermenonville sur les traces de La Nouvelle Héloïse.
    Assise à l'ombre des cerisiers en fleur, c'est là que je les avais comme cueilli de l'écorce , ces petites billes de sève sèche odorante. Elles miroitaient comme l'ambre parmis les fleurs roses. Leur parfum était délicieux et il se mélangeait à celui des fleurs de cerisier.
    Tout l'air était envahi de ces senteurs printannières où se mêlait également l'odeur de la terre encore humide.
    Le vent jouait avec les corolles des fleurs qui se prenaient alors dans les mèches de mes cheveux.
    Une à une tu les  en avais retiré en me disant que le cerisier pourrait jalouser ma parure.
    Quel insouciance nous avions connu en cette après midi, rien ne laissait présager les sombres moments que nous allions traverser.

    Aujourd'hui il ne me reste de ce souvenir que l'amère tristesse que laisse un songe évanoui.
    J'étais l'Adrienne fantasque de tes extravagances mais aujourd'hui je ne suis plus que Sylvie.


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  • Désirant sa présence,il enfonce une insidieuse lame dans ma frêle espérance.
    Rires complices, mais où se sont donc échappés les nôtres?
    A chaque instant passé auprès d'elle, je vois grandir mon amertume.
    Peur irraisonnée ou appréhensions fondées ?
    Je revis une fois de plus le même cauchemar, emprisonnée dans la tourmente du passé,
    Labyrinthe fangeux où grouillent mes craintes, vaines plaintes.
    Le faste frivole des apparences couvre l'orage écumeux de ma rancune,
    Mais ne vois-tu donc pas les pleurs dans mes paupières vides?
    Ton indolence m'est la pire des souffrances.
    Les plaines du regret sont profondes et sinueuses, un simple pardon ne suffira pas à endormir mes chimères.
    Plus de complicité de la confiance, l'air aujourd'hui est devenu impalpable,
    Les blessures sont ouvertes et mes lèvres ne s'accoutument pas à ces philtres infâmes.
    Tes promesses n'étaient-t-elles que spécieuses paroles? Précieux langage de celui qui se sent coupable?
    Mes vils ressentiments sont contagieux, la confusion feinte ne servira à rien.
    Et ton indolence m'est la pire des souffrances.


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  •    
        Jalousie imprévue et tourmente de l'amertume.
        Après une singulière situation étonamment vagabonde,s'aggravant d'astre en astre,
        La rancoeur est chose tenace,l'indolence me berce dans d'affreux remords,
        Où Jadis vendange funèbre et aujourd'hui savoureuse vengeance embrasent mes sanglots.    
        Une rancoeur toujours cachée         
        Soulève de gigantesques remous et mon humeur ne fait qu'augmenter ma peine.
        Indestructible haine qui nous ronge,
        En  pourchassant toujours le désir qui nous rend soucieux


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  • "Lege,lege,relege,ora,labora et inventes"


    Alchimie des sens.
    Sens absolus.
    Absolu immaculé.

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