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J'entends le grincement du manège.
Les rouages de ma perte de contrôle.
Lucide. Devenue translucide.
Une petite ritournelle bourdonne à mes oreilles;
Agaçante, cruelle, cinique:
"Demain tu auras perdu, tout tout tout ce que tu as eu.
Chevalier des Grieux, malheureux,
En a assez de tes maux impitoyables
De tes mots audacieux.
Déjà, tu as perdu tout tout tout ce que tu pouvais avoir eu"
Tourne ,tourne, carrousel impassible.
Emporte mon orgueil plein d'effroi;
J'écoute son rire amer,
O loin, si loin de moi!
Il éclaire ce cadavre cher,
A toutes mes difformes lois.
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Ma nuque.
Ton regard.
La lumière joue sur la peau de mon dos,
Le feu sculpte mon corps de reflet incandescent.
Mes épaules dénudées.
Ton souffle.
Je le sens caressant mon cou.
Un frisson me parcourt.
Mes reins.
Tes mains
Se perdent au creux de mes sillons.
Ne t'arrêtes pas.
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Pagliacci ne pleure plus!
Mes yeux se troublent en entendant tes cris de désespoirs
Mi-rires, mi-sanglots
Sublime, pleure! pleure! ris!
Ecoute le grincement du violon emporter tes peines!
Je suis ici, dans l'obscurité, t'observant;
Retenant mon souffle; hors de moi même.
Bientôt la fin de l'acte; Triste sire!
Pleure, pleure pagliacci!
Ris, ris de ton amour brisé
Ris de cette douleur qui empoisonne ton coeur!
Le rideau n'est pas encore baissé.
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